Réalisateur de films avec l’intelligence artificielle

Le réalisateur de films avec l’intelligence artificielle, modélise et anime des images de synthèse, statiques ou dynamiques avec de puissants outils, qui lui permet de maîtriser l’ensemble des techniques d’animation traditionnelles et numériques (2D et 3D), avec des méthodes professionnelles dans des conditions similaires à celles d’un studio de cinéma d’animation.

Le programme de formation a pour but de développer les compétences et les capacités nécessaires pour s’occuper des retouches et de l’imbrication d’images, de la création d’images de synthèse, d’effets spéciaux, etc.

La formation privilégie une meilleure connaissance du fonctionnement de l’environnement professionnel et de l’appropriation des méthodes et outils audiovisuels.

L’étudiant pourra ainsi apprendre de façon détaillée les pratiques professionnelles du métier de monteur de film :

1. Pré-production
   • Scénarisation et Storytelling :
     • IA pour l’écriture de scénarios : Des outils d’IA comme ChatGPT sont utilisés pour générer des idées de scénarios, écrire des dialogues ou même structurer des histoires complètes. Cela permet aux scénaristes de surmonter les blocages créatifs et d’explorer des variantes narratives plus rapidement.
     • Analyse de scripts : Des logiciels d’IA peuvent analyser des scripts pour identifier des incohérences, des faiblesses narratives ou des clichés. Ils peuvent aussi évaluer le potentiel commercial d’un scénario.
   • Prévisualisation et Storyboarding :
     • Prévisualisation automatisée : L’IA peut créer des prévisualisations animées des scènes, aidant les réalisateurs à visualiser les séquences avant le tournage réel. Cela inclut des rendus en 3D des environnements et des personnages.
     • Génération de storyboards : Des outils comme Storyboard That ou FrameForge utilisent l’IA pour générer automatiquement des storyboards à partir de descriptions textuelles.
2. Production
   • Tournage et Direction :
     • Caméras intelligentes : Les caméras équipées d’IA peuvent suivre les mouvements des acteurs et ajuster automatiquement les angles de prise de vue et la mise au point, facilitant ainsi le tournage de scènes complexes.
     • Assistance à la direction : L’IA peut fournir des suggestions en temps réel sur les prises de vue, les angles et les mouvements de caméra en fonction des précédents cinématographiques et des tendances actuelles.
3. Post-production
   • Montage :
     • Montage automatisé : Des logiciels comme Adobe Premiere Pro et Final Cut Pro intègrent des fonctionnalités d’IA pour aider à assembler les séquences, en analysant le rythme, les transitions et les meilleures prises.
     • Édition vidéo intelligente : L’IA peut automatiser la correction des couleurs, l’amélioration du son et même le remplacement des arrière-plans via des techniques comme le deep learning.
   • Effets spéciaux (VFX) :
     • Génération d’effets spéciaux : L’IA facilite la création d’effets visuels complexes, comme les simulations de fluides, les explosions, et les environnements générés par ordinateur.
     • Rotoscopie et compositing : L’IA accélère le processus de rotoscopie en isolant automatiquement les sujets dans les vidéos, ce qui est crucial pour l’insertion d’effets visuels.
4. Distribution et Marketing
   • Analyse et Prévision :
     • Prédiction du succès : Des modèles d’IA analysent les données de marché et les tendances pour prédire le succès potentiel d’un film, guidant les décisions de distribution et de marketing.
     • Segmentation du public : L’IA peut identifier et cibler des segments de public spécifiques, optimisant ainsi les campagnes de promotion.
   • Personnalisation :
     • Publicités personnalisées : L’IA permet de créer des bandes-annonces et des teasers personnalisés pour différents segments de spectateurs, augmentant l’engagement et l’intérêt pour le film.
5. Enjeux et Défis
   • Éthique et Créativité :
     • Propriété intellectuelle : L’utilisation de l’IA dans la création soulève des questions sur la propriété des œuvres générées.
     • Impact sur l’emploi : L’automatisation de certaines tâches pourrait réduire les opportunités pour les professionnels traditionnels du cinéma, bien qu’elle puisse aussi créer de nouveaux rôles nécessitant des compétences en IA.
   • Qualité artistique :
     • Originalité : Il existe un débat sur la capacité de l’IA à créer des œuvres véritablement originales et artistiquement valables, par rapport aux créations humaines.

L’école privilégie un apprentissage pratique, c’est-à-dire « apprendre en faisant ». Dans notre cursus, l’étudiant sera impliqué dans différentes situations (fictives ou réelles) afin d’utiliser les compétences acquises en les faisant évoluer tout au long de sa formation.

L’enseignement sera dispensé par cycle d’apprentissage. Le cursus d’un cycle aboutira à la réalisation d’un projet. Le projet sera individuel (exposé sous forme écrite ou numérique) ou collectif.

Dans le cursus d’apprentissage de l’étudiant, le visionnage et le décryptage filmique, les travaux dirigés ou travaux accompagnés font partie intégrante de la formation.

Cette formation s’articule autour de 5 cycles d’apprentissage pour une année d’études (7 – 8 semaines par rythme scolaire) et autour de projets collectifs ou individuels axés sur une thématique imposée par la direction de l’école. Celle-ci peut se décliner aussi en projets libres.

En abordant des thématiques aussi diverses que variées et en utilisant différentes techniques et procédures, l’étudiant devra disposer d’outils d’analyses précis, exprimer son émotion et éduquer son regard à partir de séquences choisies dans des cinématographies de toutes les époques et de toutes les nationalités.

L’organisation par cycle d’apprentissage permet aux étudiants d’apprendre d’une manière inductive, en tirant des conclusions à partir de l’expérience vécue.

L’organisation modulaire permet le développement d’une approche des principes et des techniques prodigués dans les différents cours et ateliers: observation, écriture, introduction à la technique du plateau et analyse.

L’étudiant pourra ainsi appréhender de manière globale et créative les outils d’observations et la connaissance de la réalité du métier ainsi que les spécificités et qualités requises pour le travail en équipe.

En règle générale, l’évaluation sera effectuée tout au long de la formation (épreuves partielles, présence, participation, etc.). Un module d’un cycle (couplé à un projet spécifique) sera acquis par la présentation réussie d’une épreuve finale (ou une somme d’évaluations partielles).

La validation finale de chaque cycle d’apprentissage doit correspondre à l’acquisition d’au moins 80% des modules ainsi qu’à l’obtention minimale de la mention « satisfaisant » pour que le projet de fin de cycle soit validé par le collège des enseignants.